Quelle idée un soir pareil... Ca réveille, en tout cas?

Rapidement, nous allons parler de la situation actuelle de Kitahara Jun.
Demain il y a cours, comme aujourd'hui. En fait, nous sommes Jeudi après-midi, ça fait donc trois jours qu'il y a cours depuis dimanche. Et en général, quand il y a cours, qu'est-ce qu'on fait ? Pardi, on étudie ! Voyez-vous, après-demain Jun a un devoir à rendre aussi. Ce qu'il a fait ? Oh, une grosse partie, une grosse partie, pas de soucis pour ça... Il avait encore le temps. Et c'était bien ça le problème. C'est qu'il croyait vraiment qu'il lui restait beaucoup de temps. Alors, bien évidemment, pourquoi ne pas s'accorder une petite pause ? Ben oui, c'est un peu comme ça que pensait Jun certains soirs. Mais pas lors de n'importe qu'elle soirée. Non non, les journées qui ont été épuisantes, ennuyantes, soûlantes, bref désagréable, se finissait généralement sur une "pause". Ce qu'il s'était passé de spécial aujourd'hui ? Oh, ben rien. Aujourd'hui, rien. Ça fait un moment que ça dure, et que ça le fatigue en fait. Encore et toujours cette invinsion féminine, n'est-ce pas. Mais, comme ça fait un moment que ça a commencé, inutile d'épiloguer sur le sujet.

Après les cours, Jun est allé jouer au foot, comme à peu près tous les après-midi, lorsque les cours étaient finis. Rentrant vers dix-huit heure à son dortoir, il a avancé encore un peu son devoir pendant une demi-heure. Il a étudié aussi. Pas après son devoir, non non. Pendant la demi-heure. Et puis, un peu plus tard dans la soirée, il n'allait pas continuer à d'étudier comme tout élève parfaitement modèle l'aurait fait. Mais il n'est pas un idylle des cours, lui. Donc, il préféra s'habiller et sortir un peu. Histoire de fêter ce qu'il n'y avait pas à fêter, justement. Ce n'était pas une très bonne idée, et à vrai dire il le savait. Il n'était pas du genre totalement irréfléchi, au contraire. Et c'était pour ça qu'il n'avait pas prévu de rentrer tard. Non, vingt-trois heures voir minuit suffisait largement comme couvre-feu. Tard ? Absolument pas, laissez-moi vous dire que certaines grosses têtes étudiaient encore à cette heure-là. Il n'en connaissait évidemment pas, mais quelque part, il était sûr que ça existait...

Ne croyez quand même pas qu'il allait sortir tout seul. Non non, certains "amis" - enfin c'est vite dis ; disons connaissances - l'accompagnaient, ça c'était organisé dans l'après-midi. Quand il quitta sa chambre, il n'y avait personne. Il ne savait pas trop où ils étaient, et sur le coup, ce n'était pas vraiment ce qui le préoccupa. Bref, il sortit de la pièce, puis des dortoirs, puis... de l'internat.

D'accord, d'accord, il a peut-être un peu de retard. Mais seulement une demi-heure ! Ou une heure et demi si on pensait vraiment qu'il allait rentré à vingt-trois heures. En effet, il était minuit & demi quand Jun daigna rentrer. A vrai dire, les minutes suivies des heures s'étaient écoulées bien plus rapidement qu'il le pensait. En parlant de penser, il était rare qu'il pense à regarder sa montre. Mh, bonne petite soirée Karaoké, il s'était bien amusé.
Maintenant, il fallait encore rentrer dans sa chambre sans réveiller personne... Ce qui s'avérait être plus dur que la tâche qui l'attendait demain matin, c'est-à-dire, le réveil tôt, très tôt... trop tôt pour l'heure à laquelle il allait s'endormir. Bon, ceci dit, il n'allait pas mettre réellement longtemps à s'endormir, vu que ce Karaoké l'avait épuisé. Encore heureux, imaginez s'il avait encore assez d'énergie pour refaire une autre fiesta ? Ahah, inépuisable, non il ne l'était pas vraiment. Et puis, plus ce soir, en tout cas.

Rentrant de nouveau de l'école puis l'internat le plus discrètement possible - car oui, il ne savait plus vraiment si c'était autorisé de sortir comme ça... tellement de choses ont changé depuis l'arrivée de ces filles, alors pourquoi pas le couvre-feu aussi ? -. Apparemment, il ne s'était pas fait voir, il pouvait donc rentrer dans sa chambre tranquillement. Enfin, toujours sur ses gardes, car réveiller ses colocataires ne serait pas très poli. Surtout qu'eux n'avaient apparemment pas fait la bringue comme le jeune homme. Disons que sur le coup, ce n'était pas très très intelligent d'être sorti alors que le lendemain il y avait cours. Mais vous inquiétez pas, va, il se couchera plus tôt demain soir. Ou plutôt, ce soir, vu l'heure qu'il était et qui, par conséquent indiquait qu'on avait changé de jour.

Enlevant le plus discrètement ses affaires, Jun se mit en pyjama sans faire le moindre bruit. Du moins, jusqu'à ce qu'il perde l'équilibre en mettant le bas de son pyjama, et s'appuie plus ou moins fortement sur le mur. Oh, juste un petit claquement entre une main et un mur s'était discrètement fait entendre. Après ce bruit qui aurait pu réveiller ceux qui avaient le sommeil léger, il jeta un coup d'oeil rapide aux trois autres étudiants qui dormaient encore.
Finissant de se changer, il entendit du bruit. Venant de sa chambre, bien sûr. Vous savez, c'est le bruit de quelqu'un qui tourne beaucoup entre sa couette et son matelas. Il tourna la tête et vu que ça venait du lit d'Hiroto.

Sans pour autant bouger de là où il était, soit non loin de son lit qui était lui-même à côté du lit d'Hiroto. S'asseyant sur son matelas, Jun regarda son colocataire.

Gomen, je t'ai réveillé ?

Hiroto ne trouvait pratiquement rien à faire de sa journée. Ses cours étant terminés tout ce qui lui restait c’était… étudier ou encore aller parler à des gens. Malheureusement les gens de ce lycée ne lui semblaient qu’intéressants qu’une fois tous les dix ans. Bon d’accord le « une fois tous les dix ans » était peut-être exagéré puisqu’il y avait surement des gens qui pourraient être intéressants pour Hiro, mais étrangement il n’avait pas envie de les chercher. Il avait plus envie de ne rien faire, donc il obliqua vers son dortoir en parlant avec des gens sur son chemin. Idiot, enjoué et sympathique, c’étaient des qualités qui faisaient de lui quelqu’un d’apprécié. Le fait qu’il ne soit pas un Nikumarekko Doku aidait grandement aussi. Sa popularité était surtout auprès des filles, même s’il n’était qu’un idiot un peu pervers sur les bords. Le jeune homme ne parla pas trop longtemps et se dirigea tout simplement vers sa chambre qui était malheureusement… vide. Pas de Jun, ni de Kaede, les deux seules personnes qu’il connaissait moindrement. Soupirant fortement, il prit un ballon de basket et sortit d’un pas frustré.

Et oui le petit Hirototo était en colère. Pas beaucoup, mais assez pour qu’il ait besoin de se défouler sur quelque chose ou quelqu’un, c’est pour cela qu’il se dirigea vers les terrains de sport, plus précisément celui de basketball. Pourquoi ? Eh bien parce que faire des paniers de le détendaient et comme ça il n’aurait pas un mort sur la conscience à la fin de la journée. Comme quoi le monde était bien fait.

Quelques heures plus tard, Hiro se rendit compte qu’il commençait à faire noir et donc qu’il était peut-être temps de rentrer… Il n’était pas si idiot que ça et il savait que tout le monde ne voudrait pas lui pardonner de rentrer trop tard. Surtout que ça ne serait pas du tout la première fois et que malgré sa fortune, il se doutait bien que tout ne lui serait pas pardonné. Il ne pouvait pas acheter le proviseur comme il l’avait fait à son ancienne école à cause d’un problème dans la ventilation, longue histoire disons. Cependant, Hiroto n’avait pas du tout envie de rentrer tout de suite… Il s’accorda donc un délai de 30 minutes. Ça ne serait surement pas suffisant, mais c’était mieux que rien.

Lorsque sa montre sonna pour lui signaler que le délai était terminé, le jeune homme soupira et fit un dernier panier. Cependant il s’écouta lui-même et se dirigea vers l’internat. Le dortoir était encore un peu bruyant signe que le couvre-feu n’était pas encore dépassé. D’ailleurs… parlant de couvre-feu. Est-ce qu’il y en avait un ? De mémoire, il ne se souvenait pas qu’il y en avait un avant les filles, mais maintenant… Comme quoi il ne pouvait pas y avoir que des avantages associés à l’arrivée des demoiselles… Hiroto n’allait pas se plaindre ou changer de camp pour si peu, mais ça serait assez dommage tout de même.

Profitant du fait que c’était encore un peu bruyant pour rentrer en douce dans la chambre, il remarqua que deux des trois colocataires dormaient à poings fermés. Jun manquait à l’appelle, mais c’était un grand garçon alors il pouvait se débrouiller tout seul. Heureusement Kaede dormait ce qui le rassura un peu. Pas question de la voir déambuler le soir. Et oui Hiro était un cousin poule ! Il avait bien le droit nah ! Il put se changer sans risquer de traumatisé une fille, particulièrement sa cousine. Néanmoins, il était un mec normal et dormait sans haut. Topless quoi ! Ça ne tuerait personne. Compte tenu du fait que les deux filles dormaient, la théorie du couvre-feu devenait de plus en plus réaliste. Sauf que là c’était Jun qui risquerait de se faire taper sur les doigts. Espérons donc qu’il revienne vite !

Tout en prenant place dans son lit, Hiro attrapa son baladeur et l’alluma une fois les écouteurs sur ses oreilles. Généralement il avait besoin de silence pour dormir, mais le bruit qui provenait du salon suffisait à l’empêcher de le faire. Disons qu’il aurait simplement à attendre que le tout se calme. Ça ne devrait pas être bien long avant qu’une fille se plaigne alors. Le temps passa et une heure plus tard, la montre sonna faiblement pour signifier qu’il était passé minuit. Hiroto bougea légèrement. Non il ne dormait pas encore, peut-être qu’il n’était pas fatigué.

C’est ce moment-là que Jun choisit pour faire une apparition de Ninja dans la chambre numéro 2 ! Enfin pas vraiment ninja, mais le jeune homme ne se rendit compte de sa présence que lorsqu’il tomba sur le mur. Retirant les écouteurs de ses oreilles, il bougea à nouveau pour se relever sans faire le moindre effort. Jun lui posa alors une question qui le fait sourire. Hiroto répondit un peu plus fort que son colocataire, signe qu’il ne se rendait pas compte du fait qu’il risquait de réveiller les autres :

- Non je ne dormais pas encore… Tu rentre tard dis-donc !

Un bruit provenant du lit de sa cousine le ramena à l’ordre. S’il se fichait complètement de l’autre personne, pas question de se mettre Kaede à dos ! Fronçant légèrement les sourcils, il jeta un coup d’œil à Jun qui serait une excellente personne pour lui tenir compagnie ! Il proposa donc en souriant :

- On devrait pas aller dans le salon ? Comme ça pas besoin de chuchoter !

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