Le hasard fait-il mal les choses? Sûrement.

Pour la deuxième fois dans la matinée, la sonnerie retentit. Alors que la première fois elle indiquait la pause de la matinée, cette fois elle indiquait que les élèves allaient se diriger précipitement dans cet immense lieu qui fait beaucoup d'heureux : la cafétéria. Et oui, il était midi.
Et pour cette fois, Jun allait devoir manger seul. Oui, seul. Si c'est pas triste la vie, hein. Pourtant toujours rejoint par ses amis, cette fois ils avaient trouvé une quelconque raison pour ne pas manger avec Kitahara. Bref, ça ne dérangeait pas spécialement le jeune homme, lui, du moment qu'il mangeait... Et puis, une fois, ce n'était pas la fin du monde, n'est-ce pas?
Donc, c'est lentement que Jun monta les escaliers pour se diriger vers le deuxième étage, et d'un pas lent, il finit sa course en arrivant devant les portes de la Cafétéria. Les poussant, il remarqua très vite que, comme il l'avait pensé, la pièce avait beau être grande, elle s'était remplie très vite, laissant par conséquent un choix très restreint pour la place que Jun allait prendre à ce repas. Bref, il prit un plateau et comme tout autre élève, alla vers la nourriture, prenant ce qu'il y avait. Après avoir pris une entrée, un plat chaud, un yaourt et un fruit - c'est qu'il mange bien, le p'tit Jun ! - il se tourna vers les tables, observant de droite à gauche, du fond jusqu'au mètre devant lui. Sauf qu'il n'avait aucunement l'intention de philosopher devant ces tables et ces élèves qui mangeaient en groupe d'amis ou bien seul, et donc il ne resta pas longtemps planté là. Il se dirigea vers la première table vide qu'il trouva et s'y installa.
Comme tout élève normal, il commença banalement son repas. Et puis, comme tout autre élève, il le finit aussi normalement... Quel repas des plus banal. En dix minutes son plateau ne portait plus aucun aliment, juste une assiette, un verre, des couverts et une serviette froissée.
Étant donner qu'il avait mangé plus ou moins rapidement, il n'était pas pressé de rentrer en classe, ou plutôt, il avait le temps avant d'y retourner. Il prit donc son portable, envoyant un message à telle ou telle personne dont il serait sûr que celle-ci répondra. Et comme il l'avait prévu, à peine un SMS envoyé à un de ses amis, il en avait déjà la réponse.
Après avoir dialogué pendant cinq voir dix minutes via son portable avec son ami, il décida de stopper la conversation et aller poser son plateau ainsi que tout ce qui trônaient dessus. Il se leva donc de sa chaise, reculant celle-ci par la même occasion. Sauf que, même étant un élève normal, il avait bousculé quelqu'un en se levant. Qui, il ne savait pas, mais son verre était encore rempli d'eau et venait de mouiller la veste de Jun. Il se tourna, dans l'espoir de s'excuser. Mais il ne le fit pas pour la simple et bonne raison que c'était une fille. Et pas n'importe laquelle hein. C'était Uesugi Chizu. Il la connaissait de vu, c'était une des Aijou Army. Celles qui s'opposaient totalement aux Nikumarekko Doku. Ah la la, fallait que ça soit elle.

Tu pourrais faire attention.

Oui, c'était sa faute, certes. Enfin, pas totalement? Elle regardait où Uesugi quand elle est rentrée dans Jun, hein ? C'est comme ça que voyait la scène le jeune homme. Et puis, c'est surtout que dans la scène, il y avait Chizu, mais ça, faut pas le dire...

Driiiiiiiiiiiiiing~

Sensei « Le cours se termine donc ici, on se revoit la semaine prochaine, bon week-end! »

Les élèves étaient déjà tous levé, replaçant leurs chaises sous leurs bureau. Les conversations des apprentis partirent en brouhaha, c'est à peine si l'on arrivait à reconnaître notre propre voix. Pour ma part, je n'ai pas adressée la parole à personne. Honnêtement, durant tout le cours de Madame Satomi, j'entendais mon estomac hurler de faim! Je tenais fermement mon cahier sur mon ventre, histoire que les autres n'entendent pas cet appel gênant à entendre... Imaginez, tout le monde entend les grognements! Ils seraient sans doute tous partis à rire... Du coup, Nikumarekko Doku aurait une raison de se moquer de moi.

Chizu se leva tranquillement de sa chaise. Tous les élèves étaient déjà sortis de la classe en catastrophe. Certains devaient avoir aussi faim qu'elle, je dis bien ça sachant que des élèves criait à tue-tête: "C'est l'heure du dîner! C'est l'heure du dîner!" Une fois sorti de la classe, Madame Satomi barra le local et rejoins sans doute la salle des professeurs pour dîner aussi. La belle se dirigea à pas rapide vers la cafétéria, le sac d'école Hello Kitty sur son dos. Son ventre grognait de plus en plus lorsque l'odeur de la bouffe pénétra les narines de son petit nez tout mignon. Quoi qu'il en soit, elle avait faim, il n'y a pas de doute.

Le brouhaha que l'on avait perdu tout à l'heure en classe, s'était retrouvé ici, à la cafétéria! Une grande salle peut accueillir beaucoup de gens. Certes, il y a quand même moyen de ne pas trouver de place où s'asseoir. Mais heureusement Kasumi était arrivée avant elle! Elle lui avait fait un signe de main afin que Chizu la voit à travers tous ces gens. Alors, la nipponne rejoignis son amie et ensemble, avec tout le reste de la bande Aijou Army, elles mangèrent.

Aijou Army « Itadakimasu!»

Nous avons donc commencé à manger nos repas... Certain était fait par leurs mamans, un peu comme moi en fait, certains étaient des plateaux acheté à la cafétéria... Enfin bref, normalement ma mère n'est pas si bonne cuisinière, mais cette fois, le riz et le poisson était délicieux!

Chizu « Cette lunch box, que m'a mère m'a apportée tout à l'heure, n'était pas si mal en fin de compte! Bon, Itekimasu! Bye bye! »

Aijou Army « Bye bye! »

Chizu prit son lunch et rangea le tout dans son sac. Elle se leva du banc et se dirigea vers la sortie. Mais au même moment, un garçon la percuta! Chizu s'excusa, puis leva la tête et remarqua que c'était Jun.

Chizu & Jun « OMAE? »

Chizu « Je retire mes excuses, espèce de maladroit! Tu est donc aveugle? »

Chizu parlait sans doute assez fort que toute la table d'à côté devait avoir entendu! La belle fronça les sourcils et croisa les bras en regardant son adversaire.

Je retire mes excuses, espèce de maladroit! Tu es donc aveugle?

Bon, de toute façon, il ne s'attendait pas à recevoir des excuses. Quoi que, si un peu quand même. Juste pour qu'elle reconnaisse que c'était de la faute de Chizu, et non de la sienne. Mais bon, quelque part il se doutait bien qu'elle n'allait pas s'excuser. Il ne lui avait jamais réellement parlé, mais en tant que chef du clan adverse à celui de Jun, elle aurait été bien naïve de s'excuser auprès de Kitahara. Enfin bon, tout ça pour dire qu'elle n'avait pas parler aussi doucement que Jun, et que forcément, l'attention des élèves étaient concentrés sur eux. Mais croyez-vous vraiment que ça dérange un des deux étudiants ? Non, hein.
Jun ne prit pas encore son plateau, parce que s'il le prenait pour le faire tomber c'était inutile, et il ne comptait pas fuir, sachant que Chizu n'allait pas se retirer aussi vite aussi.

Fais ce que tu veux, tes excuses j'en ai rien à faire de toute manière. Et je pense que je suis moins aveugle que tu ne l'es. Franchement, t'étais obligée de me bousculer et de me renverser l'eau de ton verre?

Son ton n'était pas plus énervé que précédemment, il avait répondu de la même manière qu'il avait interpelé Chizu la première fois. Il parlait toujours moins fort que celle-ci, en espérant qu'elle sache aussi baisser un peu le ton. Il n'était pas non plus obligatoire que toute la cafétéria sache que Chizu et Jun se sont percutés, et que aucun des deux ne veut avouer qu'il est en tort. Parce que quelque part, ils l'étaient tous les deux, non ?
Enfin, le sujet n'allait pas se régler comme ça, et ça, Jun en était conscient. Et pourtant, il n'avait aucune envie de s'éterniser sur un débat si futile. Enfin soit, il n'avait pas non plus l'intention de s'excuser pour y mettre fin comme ça.
Il prit un air exaspéré avant de rajouter ;

Si tu voulais t'en prendre à moi, t'aurais pu choisir un moyen un peu moins... futile, tu vois. Ça aurait évité à ma veste de se faire mouiller. Pf, c'est malin, tiens...

Oui, pour lui elle l'avait fait exprès... ou presque. Enfin soit, des excuses de Chizu, maintenant il en attendait. Parce qu'à vrai dire, ça pouvait toujours être marrant d'entendre une Aijou Army s'excuser auprès d'un Nikumarekko Doku, non ?
L'idée de cette excuse fit sourire Jun.

Ma journée avait bien commencé. Cependant, l'incident de la cafétéria venait tout gâché! Pourquoi avait-il décidé d'être là au même moment que moi!? Hein? Pourquoi?! Les élèves de la table d'à côté s'étaient tous mis à rire... Super... Quoi qu'il en soit, Jun le regrettera... Un jour, Aijou Army remportera la victoire! Tous les hommes seront à nos pieds! MOUAHAHAHAH!

Mais une phrase, est venu tout gâché. Jun a quand même le don de tout foutre en l'air! Et puis après, ce n'est qu'une pensée donc...

Jun « Fais ce que tu veux, tes excuses j'en ai rien à faire de toute manière. Et je pense que je suis moins aveugle que tu ne l'es. Franchement, t'étais obligée de me bousculer et de me renverser l'eau de ton verre? »

Un verre? Mais quel verre? Chizu n'avait aucun verre entre les mains. Elle n'avait que son sac à dos dans le dos! Enfin bref, peut-être que quelqu'un lui avait lancé un verre d'eau au même moment et maintenant, c'est elle qui écope le tout! Chizu allait prononcer quelque chose, mais apparemment, Jun avait été un peu plus rapide qu'elle... Pourquoi est-ce que tout ça devait arriver aujourd'hui? Ou alors arrivé tout court?!

Jun « Si tu voulais t'en prendre à moi, t'aurais pu choisir un moyen un peu moins... futile, tu vois. Ça aurait évité à ma veste de se faire mouiller. Pf, c'est malin, tiens... »

Ha parce que c'est entièrement de ma faute maintenant? C'est lui le nul d'abords. Il pourrait se trouver des excuses moins bidon! Du coup on ne passera pas toute notre vie dans cette cafétéria. Ce con... Je veux une revanche!

Chizu « NANI? Parce que c'est de ma faute? Tss... Ce n'est pas parce que je suis une fille que tu devrais tout mettre sur mon dos! En tout cas, pour un mec, t'a pas d'couille!»

Les bras toujours croisés, ses yeux braqués sur lui, elle fit un sourire maléfique. Sale Nikumarekko, meurt en enfer!

(désolé ci nul ><)

Le fait que Chizu n'avait plus de plateau, par conséquent, plus son verre, Jun l'avait remarqué. Eh oh, il n'était pas réellement aveugle, faut pas croire tout ce que Uesagi avait dit. Le seul truc, c'est que pour reconnaître son erreur, il aurait encore fallut s'excuser. Et bien ça, ce n'est toujours pas possible. Même avouer qu'il avait rejeté la faute sur la mauvaise personne, c'était impensable. Donner raison à elle là? Pft, laissez-le rire.
Ala, ala, elle avait toujours pas baisser la voix Chizu, elle continuait la "discussion" toujours sur le même ton. Plus discrète, tu meurs. Tout ça dans l'ironie, bien sûr.

NANI? Parce que c'est de ma faute? Tss... Ce n'est pas parce que je suis une fille que tu devrais tout mettre sur mon dos! En tout cas, pour un mec, t'as pas d'couille!

Mais calme-toi chérie. Faut pas t'emballer comme ça. En plus, c'était de la provoc' pur et dur. Un sourire c'était aussi dessiné sur le visage de la jeune fille. Parce que tu crois vraiment qu'il allait faire un acte comme ça, sur un coup de tête? Il est quand même un peu plus réfléchi que ça, Jun... Ceci le dit le « T'as pas de couilles ! » était sûrement en trop, surtout quand c'était destiné à Jun.
RESPIRE, mec. Inspire, expire... Calme-toi, tu ne t'énerveras pas.

Eh... Parle un peu moins fort chérie, tu veux?

Tu voudrais pas que je te dise à TOI que c'est tout de ma faute ? Allez, allez, c'est pas grave, ça va sécher.

Et toi pour une fille, tu devrais être un peu délicate. T'en as pas marre d'être si peu efféminée ?

Dans son enfance, s'il y avait bien un truc que Jun avait remarqué, c'était que la plupart des femmes qui prenaient énormément de temps pour se faire belle... et bien tout simplement, elles détestaient qu'on leur fasse remarquer qu'elles n'étaient que trop peu féminine. Ceci dit, au risque de me répéter, Jun n'a jamais réellement parler avec Chizu. Ses répliques étaient donc à ses risques et périls, et il verrait bien si ça l'énerve... ou pas.

Jun alla quand même poser son plateau, laissant en plan Chizu avec son pseudo-regard meurtrier. Ah, ceci dit faut pas croire qu'il fuit. Après avoir poser son plateau, il revint vers la jeune fille.

Si t'as pas envie que je mette tout sur ton dos, tu t'excuses et on en parle plus.

Bien évidement qu'il se doutait qu'elle n'allait pas s'excuser. Mais si elle le faisait, ce serait déjà une belle première victoire pour les Nikumarekko, non?
Et pour enfoncer le couteau dans la plaie, il décida de rajouter ;

A moins qu'être polie te tue?

De toute façon, qu'elle vive ou qu'elle meurt, ça importait peu à Jun. L'ironie de cette question à laquelle se mélangeait toujours la moquerie et l'espièglerie, était pourtant à la limite de faire plaisir à Kitahara si la réponse n'était d'autre qu'un "oui". Il lui aurait peut-être alors de demander d'être poli?
Insinuerai-je que Jun voulait la mort de Chizu? Ahla, pas à ce point quand même. Dirons-nous juste que si Aijou Army se dissout, ce serait très bien aussi... Non?

Jun « Eh... Parle un peu moins fort chérie, tu veux? Tu voudrais pas que je te dise à TOI que c'est tout de ma faute ? Allez, allez, c'est pas grave, ça va sécher. Et toi pour une fille, tu devrais être un peu délicate. T'en as pas marre d'être si peu efféminée ? »

Et maintenant elle parlait fort? Chizu sourit en l'écoutant parler... C'est bien la première fois qu'on lui dit qu'elle est efféminée. Peut être disait-il seulement ça pour la faire chier? En tout cas, venant de sa part elle ne le prit même pas à cœur. Bon... Allait-il en finir avec ça? Chizu effaça le sourire de son visage et regarda Jun droit dans les yeux. S'il voulait des excuses, il en aura.

Chizu « Gômen... »

Les plisses du front de Jun se sont atténués... Il a sans doute pensé que je m'excusais pour de vrai ou alors il s'en doutait que j'avais un plan derrière la tête. Bref, il devrait savoir que moi, Chizu, je ne me laisse jamais faire aussi facilement... Il va voir ce qu'il va voir!

Chizu « ...Que tu sois qu'un pauvre type! »

La belle s'approcha d'une vitesse éclair et donna un coup de genoux entre les jambes de Jun. Normalement, il se plia en deux, souffrant. Il y a peut-être des couilles finalement! C'est bon à savoir. Quoi que, honnêtement, je m'en fous pas mal. La belle tira la langue et puis sourit au garçon et dévia son corps plié en deux pour continuer son chemin.

C'est bien fait pour lui! Il s'est fait battre par une fille, ça, c'est gênant! J'espère que je l'ai remis à sa place.

[Ci pas long, désolé encore --"]

[Np pour la longueur, t'inquiète =D]

Chizu avait fini par adressé un « Gomen... » à Jun. Il n'en revenait pas. Elle venait vraiment de s'excuser, elle, leader des Aijou Army? Non non non, il y avait un truc de pas net... pas très logique, quoi. Et pourtant c'était bien ce qu'il attendait de la part de la jeune fille, mais jamais, non jamais, il n'aurait songé qu'elle le ferait vraiment.
Ceci dit, ses espoirs de recevoir des excuses prirent vite fin quand Uesagi acheva ses excuses. Lui, un pauvre type?! Eh chérie, tu sais à qui tu parles là ? Tu débarques sur SON territoire, tu fais ta loi, puis c'est lui le pauv' type? Non, mais où va le monde? Ou plutôt, la gente féminine... Mais bon, ça, Jun il le savait déjà que les femmes étaient toutes plus bizarres les unes que les autres. Mais à vrai dire, toutes ces réflexions, il n'eut pas vraiment le temps de se les faire à lui-même, pour la simple et bonne raison que Chizu était déjà au plus proche du jeune homme, pour lui faire encaisser un bon coup là où il ne fallait pas. Elle était folle ou quoi ? Elle n'était vraiment pas obligée de faire ça U_U... Surtout que ça faisait TRÈS mal. C'était quoi cette force en plus ? Elle y avait mis tout ce qu'elle pouvait dans ce coup de genoux ? Ben en tout cas, la seule chose que pouvait faire Jun suite à ça c'est... ben, simplement se plier en deux, essayant d'oublier la douleur.
Et dans tout ça Chizu, elle, ben, rien. Elle avait continuer son chemin. Non mais elle croyait vraiment que Jun n'allait rien dire, tout ça parce que c'était une fille ?

Eh, Uesagi ! Tu vas où comme ça ?

Qu'elle ne se fasse pas trop d'idée ; Jun la retenait parce qu'il voulait avoir sa vengeance à lui aussi. Mais par contre, ne plus voir la sale tête de cette fille n'était pas mal non plus. M'enfin, il ne fallait pas croire qu'il allait donner victoire à une fille. Une Aijou Army, qui plus est...

Tu crois que parce que tu es une fille, je vais rien dire ?

Ouais! Bien parlé, Jun. Sauf que là, tu souffres en peu le martyre, mec... U_U.
C'était vrai ; il avait beau vouloir faire le fier, Chizu n'y était pas aller de main morte, laissant une grosse douleur à Jun. Si elle voulait se prouver qu'il faisait bien parti de la gente masculine, elle avait réussi. Mais, pour se prouver ça, elle aurait pu trouver un autre moyen. Mais bon, Jun le savait et pensait comme ça par rapport aux filles : elles réfléchissent toujours après avoir agis.
Cependant, qu'est-ce qu'il pouvait bien faire, là, maintenant ? Sachant que toute la Cafétéria, ou du moins, les trois quart, avait le regard fixé sur les deux protagonistes. Il n'allait pas la frapper, non, ça allait contre ses principes. Mais au fait, quels principes? Il n'en avait pas. Mais, c'était lâche non, de frapper une fille ? En public qui plus est...
Aah, Chizu pouvait dire merci à Min Woo, le meilleur ami de Jun, qui lui avait répété plusieurs fois de ne pas taper une fille. Pfff.. Pour cette fois, alors, il ne dirait rien?

Si tu veux te battre, faudrait pas le faire en plein milieu de la Cafét'. Parce que tu serais bien capable de casser quelque chose.

Insistant sur le « tu » de sa dernière phrase, il voulait bel et bien la provoquer. Après tout, si elle songeait à lui redonner un coup, ça ne serait que de la défense de la frapper à son tour... Ou du moins, de l'arrêter plutôt violemment.
Jun le savait, il n'avait aucune pitié pour les filles, en tant que pur et dur misogyne. Mais après tout, elle ne devait pas être si fragile que ça, Chizu, pour lui donner un tel coup.

A moins que ton genoux s'est égaré ?

Il s'enfonçait, c'était le cas de le dire. Mais oh que non, ce n'était pas fini. Si Uesagi l'avait frappé physiquement, il comptait bien se venger, et même verbalement, ça suffirait.

Je dis rien, mais évite de frapper les mecs que tu croises. Un jour, ça va vraiment te causer des problèmes...

Oh, mais c'était une délicate attention que de lui donner un bon conseil.
Non, en fait, il ne s'inquiétait pas le moins du monde pour Uesagi. Il voulait juste lui faire comprendre que si là, il ne disait rien, la prochaine fois, s'il n'y avait aucune raison de se retenir, il ne se retiendrait pas, et fera ce qui lui semblera bon de faire.

Jun « Eh, Uesagi ! Tu vas où comme ça ? »

Chizu arrêta de marcher direct. Elle lui répondit sans même se retourner pour le regarder. Après tout, où elle allait, ce n'était pas de ses affaires! De l'autre côté, il pouvait la suivre et l'espionner, un peu comme un ND ferait quoi.

Chizu « None of your business.»

Chizu continua sa marche et rendu près de la sortie, il lui adressa à nouveau la parole. Chizu se retourna cette fois et le regarda droit dans les yeux.

Jun « Tu crois que parce que tu es une fille, je vais rien dire ? »

Mais elle leva les yeux, tentant de l'ignorer, mais la tentation était trop forte... Alors, quoi lui dire sans trop crier de bêtise pour que toute la cafétéria les remarques à nouveau?

Chizu « Rien à faire.»

Il semblait plus calme aussi. C'est drôle non? Pourtant, elle voyait dans ses yeux la colère qu'il avait. Mais elle en avait vraiment rien à foutre. Pourquoi elle aiderait son pire cauchemard hein?

Jun « Si tu veux te battre, faudrait pas le faire en plein milieu de la Cafét'. Parce que tu serais bien capable de casser quelque chose. »

Chizu « Ha bon? Pour l'instant c'est toi qui m'casse les oreilles.»

Gros moment de silence... Chizu avait répondu assez rapidement faut dire. Ça lui arrivait d'être surprenante parfois, mais bon... Là, sans savoir pourquoi, elle s'est mit à être un peu nerveuse. Chizu s'approcha de Jun et l'aida à se relever.

Jun « A moins que ton genoux s'est égaré ? »

Mais de quoi il parle celui-là? Chizu resta calme. Elle prit une grande respiration et lui répondit à nouveau, un peu plus froidement.

Chizu « Ouais ta raison, j'devrais peut-être recommencer!»

Jun « Je dis rien, mais évite de frapper les mecs que tu croises. Un jour, ça va vraiment te causer des problèmes... »

Chizu « Non puisque ce n'est pas avec moi que t'aura des enfants.»

La belle sourit puis se leva et quitta la salle... Et si Jun allait dire ça à tout le monde? Qu'elle l'avait frappé à l'endroit "interdit" ? Même elle, elle s'était fait la promesse de ne jamais frapper un mec à cet endroit... En y repensant, une gifle au visage aurait amplement été insuffisant. Pensait-elle à lui faire des excuses? Non non non, surtout pas!! Quoi que, elle aurait ça sur la conscience...

Terminé.